Gen Z

À l’image de la jeunesse iranienne en 2022, la Génération Z se soulève partout dans le monde

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Les mouvements de révolte de la jeunesse qui émergent ont maintenant leur « étiquette », celle de la Génération Z, la Gen Z.

Les jeunes Iraniens se sentent en mal de reconnaissance. Ils appartiennent à cette génération, sans étiquette. Selon eux, nous avons oublié que la révolte de Femme Vie Liberté se poursuit depuis la mort de Mahsa Amini (Troisième anniversaire du soulèvement Femme, Vie, Liberté en Iran).

Mo-Ha souhaite évoquer les révoltes et le poids du soutien et de l’oubli.

Donner un coup de pouce veut dire aider ; à présent, le coup de pouce fait passer une actualité d’un côté de l’écran à l’autre, de « Pas intéressant » à « À lire plus tard ».

Nous proposons une lecture des similarités des révoltes pour réconforter nos attentions surmenées.

Femme, vie, liberté : le soulèvement précurseur de la jeunesse iranienne en 2022

La jeunesse iranienne a pris la rue en septembre 2022, l’élément déclencheur est connu : la mort absurde et violente de Mahsa Amini.

Les héros admirés de 2022 ont-ils eu raison trop tôt ? Faut-il les oublier ? La génération étudiante martyre du mouvement Femme, Vie, Liberté, a été blessée, emprisonnée, bannie des universités et privée de diplômes, et les familles, endeuillées et ruinées par les procès, sont elles aussi en droit de se sentir frustrées de l’abandon des mémoires.

La GEN Z est debout sur tous les continents, elle exige son droit à l’avenir.

On assiste en 2025 à un soulèvement massif de la Génération Z, née entre 1995 et 2005 après des révoltes isolées des années précédentes (Népal, Serbie, Bangladesh, Indonésie, etc.).

Auto-organisés via les réseaux sociaux, les insurgés de la GEN Z ont secoué leurs dirigeants à travers le monde, du Sud au Nord et d’Est en Ouest : Tunisie, Kenya, Madagascar, Népal, Pérou, Maroc… Les manifestations continuent.

Malgré le déni et le mépris, les victimes et l’état d’urgence, les arrestations et les intimidations, malgré les black-outs médiatiques et numériques, nouvelle arme des dirigeants contre une jeunesse connectée, des gouvernements ont vacillé ; d’autres sont tombés (Népal, Bangladesh, Madagascar).

Les réussites sont diverses mais les revendications sont identiques et claires : démocratie, liberté d’expression et de communication — y compris sur Internet et les réseaux sociaux—, justice sociale et lutte contre la corruption.

Les slogans reflètent cette communauté de vue, ce front du refus de la Génération Z dans le monde, contre un système de pouvoir jugé inique et mortifère :

  • Se battre est nécessaire, se battre est un droit ! – N’ayons pas peur, la rue appartient au peuple – Saïed, dictateur, tu dégages ! (Tunisie).
  • Oui à la justice, non à la corruption ! – Nous ne resterons plus silencieux ! (Pérou)
  • Non à la corruption, non à la peur ! – Nous sommes l’avenir, pas des victimes ! (Kenya).
  • Stop aux filtres sur les réseaux sociaux ! – La jeunesse dit non à la corruption ! (Népal).
  • Nous sommes l’avenir qu’ils craignent ! – Nous voulons la lumière, pas le pouvoir ! (Madagascar).
  • Les stades sont là mais où sont les hôpitaux ? – Liberté, dignité et justice sociale ! (Maroc).
  • Au droit à la santé s’ajoute la défense de l’environnement à Gabès où la jeunesse tunisienne dénonce une grave pollution industrielle, négligée par l’État, aux cris de On veut vivre !
Trois scènes des révoltes de la jeunesse au Népal, en Tunisie et à Madagascar.

Ces mouvements sont en cours, ils sont le présent et le futur.

L’oubli participe à couper les racines de ces mouvements. L’oubli du profond mouvement de la jeunesse iranienne vers sa liberté serait cruel car il annoncerait l’oubli des autres luttes.

Z est la dernière lettre de l’alphabet, pas le dernier espoir.

Z, dans le film éponyme de Costa-Gavras, est l’initiale du mot grec « Zei » qui a le sens de « Il est toujours vivant ».

« Nous devons le plus profond respect à la jeunesse : c’est un sanctuaire sacré qui incarne le mouvement et la vie. »
Professeur Hachtroudi — Discours devant des étudiants, Téhéran, années 1970 

Des images du Printemps arabe juxtaposées à celles du Mouvement vert en Iran


Pour faire face : la jeunesse d’Iran a besoin de nous.
Elle doit faire face à l’adversité matérielle, au harcèlement et à la répression.
Merci pour votre contribution

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