L’exil dans son propre pays pour casser la résistance de la jeunesse

Avec vous, nous lançons une aide d’envergure pour les étudiants iraniens.

Iran : La nouvelle arme de la répression contre la résistance : exiler les jeunes dans leur propre pays, loin de chez eux, et les empêcher d’étudier.

 

Aidons les étudiant·e·s à rester dans leur ville.

A lire ci dessous pour en savoir plus et agir :

“L’exil dans son propre pays”

“La résistance face aux sanctions disciplinaires”

“Comment Mo-Ha aide les réseaux d’entraide grâce à vous”

L’exil dans son propre pays : la nouvelle tactique du régime pour casser la résistance de la jeunesse

Depuis le début du mouvement Femme, Vie, Liberté, l’automne dernier, les étudiants n’ont pas déserté le terrain. À travers tout le pays, les universités sont le théâtre de manifestations continues, de Téhéran à Tabriz en passant par le Mazandaran, le Sistan, le Baloutchistan ou le Kurdistan.

Le bilan du combat héroïque de la jeunesse iranienne pour ses droits élémentaires et contre la théocratie reste à évaluer. Pendaisons, arrestations, pressions et chantage économique (via les libérations conditionnelles), mesures disciplinaires et interdiction d’études restent, hélas, le lot des contestataires.

La nouvelle arme du régime dans sa politique de répression : exiler les jeunes dans leur propre pays, loin de chez eux. Nous disons bien « exil » puisque le terme est utilisé par ceux-là même qui prononcent les peines de bannissement. Des centaines d’étudiants, selon diverses sources, seraient frappés par le « fléau de l’exil intérieur » selon l’expression d’un de nos membres actifs en Iran.

Des sanctions prononcées par les Conseils disciplinaires

Nous relayons à titre d’exemple le dernier communiqué du collectif d’étudiants en Sciences Médicales de l’Université de Tabriz, qui fait état de l’ordonnance émise par le Conseil Central disciplinaire du ministère de la Santé fin mai. Six étudiants ont été condamnés pour « participation illégale aux protestations contre l’empoisonnement généralisé dans les écoles de filles ».

Mirmehdi Moussavian

Mirmehdi Mousavian

Étudiant en médecine : quatre semestres d’exclusion universitaire et exil à Semnan (dans le Nord).

  • «  Nous n’avons pas droit à l’enseignement et nous sommes interdits de vivre dans la ville que nous aimons.”

Mohammad Amin Soltanzadeh

Mohammad Amin Soltanzadeh

Étudiant en médecine : trois semestres d’exclusion universitaire et exil à Kashan (entre Téhéran et Ispahan).

Soheila Sepideh-Dem

Soheila Sepideh-Dem

Étudiante en pharmacie : quatre semestres d’exclusion universitaire et exil à Ahvaz (dans le Sud du pays).

Ali Parveen

Ali Parveen

Étudiant en pharmacie : trois semestres d’exclusion universitaire et exil à Ardébil (Sud de l’Azerbaïdjan iranien).

Elaheh Ashrafpour

Elaheh Ashrafpour

Étudiante en soins infirmiers : deux semestres d’exclusion universitaire et exil à Urmieh (Ouest de l’Azerbaïdjan iranien).

Reza Ansarian

Reza Ansarian

Étudiant en médecine : trois semestres d’exclusion universitaire et exil à Urmia (Ouest de l’Azerbaïdjan iranien).

Selon les informations publiées par Tabriz Medical Sciences Student News Channel, deux autres de leurs camarades (qui ont tenu à taire leurs noms) ont été condamnés respectivement à une suspension disciplinaire d’un et deux ans et exilés dans des villages.

Les étudiants contestent des ordonnances illégales

Les étudiants protestent contre ces condamnations prononcées par les conseils disciplinaires en se référant à l’article 33 de la Constitution de la République islamique : « Nul ne peut être exilé de son lieu de résidence ni interdit de séjour dans un lieu de son choix ou contraint de rester dans un lieu, sauf dans les cas prévus par la loi. »

Ils ajoutent : « Les législateurs de la Constitution précisent que l’interdiction de l’exil est inaliénable sauf si le Parlement islamique – la seule autorité ayant le droit de légiférer – émettait un décret de loi spécifique et en accord avec l’article 85. En conclusion, les ordonnances des conseils disciplinaires sont illégales. »

Des éléments pour comprendre et permettre aux étudiants de rester dans leur ville d’étude.

L’exil intérieur : une arme de plus contre la contestation, un nouvel enjeu pour Mo-Ha

Face aux tactiques du régime pour briser la résistance, faire imploser les cellules d’activistes, séparer les « camarades » par la distance, augmenter la pression économique, Mo-Ha passe à la vitesse supérieure. Grâce aux nouveaux réseaux d’entraide à l’intérieur du  pays, une assistance assidue et pérenne est désormais possible.

Une somme conséquente vient d’être envoyée à un de nos réseaux intérieurs pour la prise en charge durant un mois d’une dizaine d’étudiantes (doublement vulnérables) et quelques étudiants frappés d’ostracisme. Confrontés à de nombreux problèmes, leurs besoins sont multiples et immenses.  Et La liste est longue. La somme déjà collectée va s’épuiser très prochainement.

Pour eux, Mo-Ha a besoin de Vous.

Les détails sur les bénéficiaires de l’aide parviendront aux donateurs par mailing individuel, sécurité oblige. Le site On participe conserve les adresses courriel mais n’oubliez pas de nous communiquer votre contact si vous contribuez par virement ou chèque. Joindre certains donateurs (notamment les expéditeurs de sommes en espèces) n’étant pas possible, nous ne pouvons ni les remercier, ni leur transmettre un reçu, ni les informer des suites de l’action.

Pour toute question, remarque ou suggestion, contactez-nous via le site web (case commentaires à la fin de cette page) ou par mail info@mo-ha.com

 

On Participe

S’abonner
Notification pour
guest
Prénom
Nom
Courriel
Fonction / Position
Institution / Entreprise
Ville

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires